Depuis le Moyen-âge, la mort hante l'esprit des hommes. Qu'elle s'étale en frise grimaçante sur les murs des églises, prenne place dans les riches enluminures de coûteux manuscrits puis, avec l'arrivée de l'imprimerie, étende son empire au papier grâce à la gravure sur bois ou sur cuivre, en ronde désordonnée ou en procession solennelle, la danse macabre était autrefois une compagne aussi familière qu'effrayante. Tout rappelle aux mortels l'inéluctabilité de leur destin, en offrant aux plus humbles la perspective vaguement réconfortante que la grande Faucheuse (la mort) traite tout le monde de la même manière, quelle que soit l'extraction ou la position sociale, d'où la cohabitation, dans les représentations picturales de la danse macabre, du mendiant, du paysan, de l'évêque et du monarque. La mort finit tôt ou tard par regrouper ceux que la fortune a diversement choyés sous une même épitaphe : "tous pourris".
La danse macabre a connu une seconde vogue dans les arts tout au long du 19° siècle.( EPOQUE ROMANTIQUE).
EXEMPLES
EN PEINTURE : Tableaux représentant des cimetières de Capsar David Friedrich (1774-1840)
OBJECTIF : créer une méditation sur la grandeur tragique de la destinée humaine
EN LITTERARTURE : Théophile Gautier, dans son Roman de la momie (1858).
OBJECTIF : instaurer une atmosphère fantastique propre à faire frémir l'âme sensible des lecteurs
EN MUSIQUE : Danse macabre de Camille Saint-Saëns (1835-1921)
OBJECTIF : Créer une atmosphère fantastique et sarcastique (drôle) autour d’un rythme de danse destinée aux morts.
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